Jean-Daniel Peter connaît CSI depuis notre implantation en France. Dans les années 1980, il a été vice-président de CSI-France au côté de son fondateur, le père Paul-François Humbrecht. Ensuite, de 2015 à 2023, il a été responsable du groupe CSI de Strasbourg. Maintenant, Jean-Daniel est l’aumônier du groupe et Angélique Gourlay, la présidente de CSI-France, a repris la coordination du groupe CSI de Strasbourg. Elle lui pose quelques questions.
Jean-Daniel Peter avec Angélique Gourlay à Strasbourg en octobre 2022. csi
Angélique Gourlay : Jean-Daniel, parle-nous un peu de toi et de ton premier contact avec CSI.
Jean-Daniel Peter : J’ai grandi dans une famille croyante, mon père était pasteur. Ma vocation pastorale remonte à la petite enfance, mais c’est en 3e année de théologie que j’ai réellement décidé d’en faire mon métier. Après mon mariage avec Evelyne en 1972, nous avons découvert ensemble le Renouveau charismatique et j’ai commencé mon ministère en 1974.
C’est lors d’une rencontre du Renouveau charismatique que j’ai appris à connaître le père Paul-François Humbrecht *, au début des années 1980. J’étais déjà sensible à la cause des chrétiens persécutés. Le père Paul m’a dit : « J’ai prié pour trouver un pasteur, tu es la réponse à ma prière ! Tu seras vice-président de CSI-France, car CSI est une organisation œcuménique, rassemblant des chrétiens de différentes confessions. Nous nous verrons en Alsace, tu nous aideras à sensibiliser le public. »
Je n’ai pas connu le père Paul-François Humbrecht malheureusement. Comment était-il ?
Il se donnait complètement à son service de prêtre et à CSI. À Paris, il avait un petit bureau dans son logement, toujours recouvert de documents. Il menait une vie très simple et il avait une foi très simple, mais très audacieuse. Il savait toucher le cœur des gens. Dans les années 1980, il est parti à la retraite et il reversait 90 % de son traitement à CSI pour la libération des esclaves. Il ne payait donc pas ses impôts. Quand le fisc a réclamé ce qu’il lui devait en le menaçant de la prison, il a rétorqué : « D’accord, j’écrirai aux députés, cela fera de la publicité ! » Le fisc a laissé tomber…
Qu’est-ce qui a changé depuis ce temps-là pour CSI ?
Je vois que CSI est restée fidèle à sa vocation première, avec des missions qui se sont élargies. Au début, nous aidions les chrétiens prisonniers dans les pays de l’Est, souvent des évangéliques ou des orthodoxes. Ensuite sont venues les actions en faveur de la dignité humaine avec la libération des esclaves au Soudan. CSI intervient maintenant dans de nombreux pays du monde.
Interview : Angélique Gourlay
* Le père Paul-François Humbrecht, prêtre catholique alsacien, est le fondateur de CSI-France à Paris en 1979.
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