Les États-Unis, la Russie et la France doivent affirmer le droit à l’autodétermination du Haut-Karabakh

John Eibner, président international de CSI, et la baronne Caroline Cox, présidente fondatrice de HART, appellent les États-Unis, la Fédération de Russie ainsi que la France à prendre des mesures pour endiguer la crise au Haut-Karabakh, et ce rapidement.

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John Eibner de CSI et la baronne Caroline Cox de HART : « Le groupe de Minsk doit agir de toute urgence ! » csi

 

Les États-Unis, la Russie et la France sont les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Ce groupe a été créé en 1992 afin d’accompagner les négociations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et de trouver une solution pacifique au conflit du Haut-Karabakh. Les « principes de Madrid » convenus à l’époque comprennent entre autres les points suivants : pas de recours à la force et pas de menaces de recours à la force, ainsi que l’intégrité territoriale, l’égalité des droits et l’autodétermination des peuples, tels qu’ils ont été définis dans l’Acte final d’Helsinki en 1975.

CSI et HART demandent d’agir

Dans des lettres adressées à Antony Blinken, Sergueï Lavrov et Catherine Colonna, les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la Russie et de la France, CSI et HART soulignent l’urgence d’agir face à l’agression de l’Azerbaïdjan, notamment le blocage illégal du corridor de Latchine ainsi que les incursions militaires sur le territoire de l’Arménie. Le président international de CSI John Eibner et la présidente de HART, la baronne Caroline Cox, mettent en garde : « Au moment où nous écrivons ces lignes, l’agression de l’Azerbaïdjan contre les populations du Haut-Karabakh et de la République d’Arménie continue de s’intensifier. Le nettoyage ethnico-religieux de 120 000 Arméniens chrétiens du Haut-Karabakh est de plus en plus probable. »

Les représentants des droits de l’homme critiquent le travail du groupe de Minsk. Après l’attaque de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh en septembre 2020, celui-ci n’aurait plus rempli son mandat. À l’époque, le processus que les coprésidents auraient dû mener s’est endormi, et ce au détriment de la sécurité mondiale : « La violence règne désormais non seulement en Ukraine, mais aussi au Haut-Karabakh et en République d’Arménie, au lieu de solutions basées sur l’Acte final d’Helsinki », écrivent CSI et HART.

Une réunion d’urgence est nécessaire

Les lettres adressées aux ministres des Affaires étrangères des trois pays se terminent par un appel à relancer le processus de paix par une réunion d’urgence du « groupe de Minsk sur la désescalade ». Il s’agit de réaffirmer un engagement à « rechercher ensemble une solution politique à la crise existentielle à laquelle le Haut-Karabakh et la République d’Arménie sont désormais confrontés, sur la base des principes de Madrid, y compris le droit à l’autodétermination pour la population du Haut-Karabakh ».

L’action de CSI et HART a eu lieu le lendemain d’une audience de la Commission des droits de l’homme du Congrès américain sur la protection des Arméniens du Haut-Karabakh. CSI, HART et d’autres membres de la coalition « Save Karabakh » avaient appelé à une telle audience le 23 février 2023.

Morven McLean | Rolf Höneisen

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