En mémoire de Mgr Macram Gassis, voix des chrétiens persécutés au Soudan

L’évêque Macram Max Gassis, défenseur de la liberté de religion et soutien de longue date de l’action de CSI en faveur de la libération des esclaves au Soudan, est décédé à l’âge de 84 ans.

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Mgr Macram Max Gassis (au milieu) avec les collaborateurs de CSI Gunnar Wiebalck (à gauche) et John Eibner (à droite) en 1999. csi

 

Macram Max Gassis, évêque du diocèse catholique d’El-Obeid de 1988 à 2013, était un militant infatigable des droits des chrétiens au Soudan, pays à majorité musulmane. Il était également membre du conseil consultatif de Christian Solidarity International (CSI).

Mgr Macram était un adversaire intrépide du renouveau islamiste de l’esclavage dans son pays. Il soutenait fermement le travail de CSI au Soudan pour racheter les esclaves non musulmans d’Afrique noire, déclarant : « L’esclavage existe au Soudan. Christian Solidarity International fait un excellent travail en aidant ces Sud-Soudanais à retrouver leur famille. »

Né dans le nord arabophone du Soudan, Macram Gassis a répondu à l’appel de servir les populations religieuses et ethniques diverses du Soudan en tant que prêtre, puis en tant qu’évêque. Même après avoir été contraint à l’exil par le gouvernement islamiste de Khartoum, il a continué à s’exprimer sur la scène internationale au nom des chrétiens soudanais gravement persécutés.

« L’esclavage existe au Soudan. Christian Solidarity International fait un excellent travail en aidant ces Sud-Soudanais à retrouver leur famille. »

– Mgr Macram Gassis

Une grande inspiration

John Eibner, président international de CSI, rend hommage à la vie de l’évêque Macram Gassis, le qualifiant de « grande source d’inspiration pour le travail de CSI en faveur de la liberté de la religion et de la lutte contre l’esclavage au Soudan. Ayant travaillé en étroite collaboration avec lui pendant de nombreuses années, j’ai pu constater à maintes reprises sa profonde foi en Jésus-Christ et son grand amour pour le peuple soudanais, quelle que soit son identité ethnique et religieuse. Le monde a besoin de plus de personnes comme l’évêque Gassis. »

Le vaste diocèse d’El-Obeid de Mgr Gassis englobait les monts Nouba du Soudan. Il a également été pendant de nombreuses années l’évêque intérimaire de certaines parties du diocèse de Wau, dans ce qui est devenu le Soudan du Sud après sa sécession en 2011 du Soudan. Ces régions économiquement peu développées ont été la cible d’une répression génocidaire de la part du régime militaire islamiste de Khartoum.

Poussé à l’exil

En 1988, alors que la deuxième guerre civile faisait toujours rage au Soudan, l’évêque Macram Gassis a témoigné devant le Congrès américain des violations des droits de l’homme commises par le gouvernement soudanais à l’encontre de son propre peuple, y compris l’esclavage, la famine forcée et les viols par des soldats de l’armée.  En conséquence, le gouvernement soudanais a porté de fausses accusations contre lui et, à partir de 1990, il a été contraint de vivre en exil et de ne travailler que dans les zones contrôlées par l’opposition.

Mettant sa propre vie en danger, Mgr Gassis a effectué des voyages pastoraux dangereux dans les monts Nouba et au sud du Soudan, parfois avec CSI. Au début des années 2000, il a distribué une aide humanitaire et mis en place un hôpital qui faisait cruellement défaut et dans lequel les habitants d’une vaste région continuent à se faire soigner.

Morven McLean

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