Asabe John a survécu à l’horreur

Asabe John a failli mourir brûlée vive. csi

Asabe John est âgée de 45 ans et elle a cinq enfants. Avec son mari, elle gère une petite exploitation agricole dans le village de Sakong, dans l’État fédéré de Kaduna.

Une attaque brutale

Le 18 décembre 2022, des miliciens peuls attaquent son village. Avec trois de ses enfants et trois hommes qui se sont réfugiés chez elle, elle se retranche dans la maison. Son mari est absent. Le temps qu’Asabe se rende compte que les assaillants s’approchent de sa maison, il est déjà trop tard pour s’enfuir. Le groupe se cache dans l’une des chambres.

Quand les agresseurs forcent la porte d’entrée, Asabe et ses trois enfants sont cachés sous un matelas. Mais la cachette est mauvaise. Les agresseurs assassinent de sang-froid les trois hommes et deux enfants, puis ils quittent la pièce en laissant Asabe qui souffre d’une blessure par balle à la jambe et le petit Abel qui saigne abondamment d’une coupure.

La maison incendiée

Mais avant de quitter la maison, les malfaiteurs sans scrupules y mettent le feu et ferment la porte à clé. Asabe et son fils sont pris au piège. « J’ai réussi à forcer la porte… mais je l’ai refermée aussitôt : les tueurs se tenaient devant la maison en se délectant de l’horrible spectacle. » Finalement, l’un des Peuls crie à Asabe qu’elle peut sortir et qu’il ne lui sera fait aucun mal. Elle ne lui fait pas confiance, mais les autres agresseurs surenchérissent et Asabe se décide à sortir, alors que les flammes lui lèchent déjà le visage. « Va derrière la maison ! » lui crient les hommes. Ils ne quittent les lieux qu’une fois la maison réduite en cendres.

Une aide médicale et financière

Asabe et son fils Abel ont survécu à l’horreur. Mais ils sont tous deux blessés et ont subi de graves brûlures. Des agents de police les ont emmenés à l’hôpital, mais les frais de médicaux élevés ont été pris en charge par CSI. Nos partenaires continuent de soutenir cette famille durement éprouvée qui a perdu deux enfants et tous ses biens.

Rolf Höneisen