15 avr. 2024
Des milliers de victimes du tremblement de terre ont besoin d’aide !
Plus de 11 000 morts ont déjà été signalés, et le bilan s’alourdit encore. Plus de 50 000 personnes ont été blessées lors des violents séismes du 6 février 2023 dans le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. Elles ont besoin d’une aide médicale, d’un toit et de nourriture. Les partenaires de CSI en Syrie fournissent une aide d’urgence.
+++ mise à jour 8 février 2023, 15 heures +++
Le 6 février 2023, plusieurs puissants tremblements de terre ont secoué le sud-est de l’Anatolie et le nord de la Syrie. Des milliers de bâtiments se sont effondrés pendant ces secousses d’une durée inhabituelle. Le nombre de morts et de blessés, dont certains sont encore sous les décombres, est élevé.
Le père Bahjat Elia Karakach à Alep, en Syrie, a décrit à l’agence SIR la panique provoquée par le séisme : « Le choc a été énorme. Les habitants ont couru dans les rues, pris de panique… du moins ceux qui ont réussi à sortir. Nombre d’entre eux ont été ensevelis sous les décombres. Il pleut et il fait froid. J’ai vu des gens fuir pieds nus et en pyjama à la recherche d’un endroit sûr. Nous avons ouvert notre église et distribué des boissons chaudes et de la nourriture. »
N’oublions pas la Syrie !
Avec la Syrie, la catastrophe naturelle touche un pays déjà en ruine. La population est affaiblie après des années de guerre et les sanctions qui ont suivi. Les enfants et les familles sont particulièrement touchés par cette nouvelle catastrophe. L’hiver rend la situation encore plus difficile. Le père Bahjat déclare : « Nous sommes tous sous le choc. La guerre n’a pas suffi, la pauvreté n’a pas suffi, et maintenant le tremblement de terre ! » Il espère que les sanctions seront suspendues afin que l’aide humanitaire dont le pays a tant besoin puisse également arriver dans le nord de la Syrie. Sans aide supplémentaire, les structures de secours et de santé du pays ne peuvent pas faire face à la détresse. Les villes d’Alep, d’Idlib, de Lattaquié et de Hama ont été durement touchées.
Les églises sont désormais des lieux d’hébergement d’urgence
Les églises qui sont restées intactes servent désormais d’abris provisoires. Ainsi, trois cent sans-abris ont trouvé refuge dans l’église syrienne-orthodoxe d’Alep !
Les partenaires locaux de CSI, eux-mêmes touchés par le tremblement de terre, font maintenant tout leur possible pour aider les victimes. Ainsi, ils ont accueilli dans un couvent sept cents victimes du tremblement de terre. Le bâtiment est plein à craquer. Le Dr Nabil Antaki, partenaire CSI, déclare : « Il y a des dizaines de bâtiments effondrés à Alep, des centaines de morts, des milliers de blessés. Le gouvernement a ordonné la fermeture des écoles pour les transformer en abris provisoires. Immédiatement après le tremblement de terre, nous avons ouvert le couvent pour accueillir et héberger toutes les personnes qui le souhaitaient. Depuis ce matin, il y a donc sept cents personnes ici. Nous leur avons offert un repas, de la soupe, du thé, un peu de chaleur. Et pour ceux qui ont quitté leur maison en pyjama, des vêtements. Maintenant, c’est le soir à Alep. Que vont-ils devenir ? »
« Les sanctions doivent être levées immédiatement ! »
« Aujourd’hui, il est encore plus important d’être proche des personnes qui ont été terrifiées par ce tremblement de terre », a déclaré Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d’Alep. Pour l’agence d’information « Fides », il a qualifié le tremblement de terre de « catastrophe à laquelle nous ne sommes pas habitués. Après douze ans de guerre, c’est pour ainsi dire une nouvelle bombe terrible qui nous tombe dessus, mortelle et inconnue. » Nabil Antaki attire l’attention sur un autre point : « La Syrie est sévèrement sanctionnée au niveau international. Est-ce que suffisamment d’aide parvient au nord de la Syrie ? Les sanctions doivent être levées immédiatement ! »
Nourriture, médicaments, réparations
L’aide d’urgence de CSI met à disposition ce qui est nécessaire de toute urgence, par exemple des repas, des médicaments et des logements d’urgence. Nos partenaires organisent tout sur place. Grâce à leurs réseaux, ils sont rapidement auprès de ceux qui ont besoin d’une aide rapide. Simon Brechbühl, directeur de CSI-Suisse, explique : « La détresse est grande dans le nord de la Syrie. Nos partenaires locaux aident maintenant les victimes du tremblement de terre. Nous les remercions de tout cœur pour leur soutien ! »
Rolf Höneisen
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