Libérés de la servitude dans une briqueterie

Saleem Masih (43 ans) est exploité depuis son enfance dans la briqueterie de la ville de Toba Tek Singh, dans la province fédérée du Pendjab. Ses parents sont décédés alors qu’il était encore mineur. La vie de Saleem consiste à rembourser les dettes contractées par ses parents et, plus tard, ses propres dettes. Tout simplement parce que le salaire d’un ouvrier de briqueterie ne suffit jamais à couvrir les coûts de la vie. Ses parents ont dû prendre un crédit auprès du propriétaire de la briqueterie et sont ainsi tombés dans la spirale de l’endettement à laquelle il n’existe normalement aucune issue, ni pour eux ni pour leurs descendants.

La famille de Saleem Masih mène une existence difficile. Elle vit dans une promiscuité étouffante et sans aucune intimité, dans un appartement d’une seule pièce qui abrite six personnes, y compris les parents âgés d’Irum.

Des nuits blanches

Saleem fait tout son possible pour mener une vie digne, mais il ne semble y avoir aucune raison d’espérer. Il s’inquiète du bien-être de son épouse Irum Bibi, qui doit également travailler dans la briqueterie. L’idée que leur jeune fils Naeem (4 ans) et sa petite sœur Aneeka (1 an) soient eux aussi menacés de vivre toute leur vie dans la servitude et qu’ils ne puissent pas aller à l’école lui fait passer de nombreuses nuits blanches. Car il souhaite ardemment pouvoir leur offrir un avenir meilleur.

Un message de l’Avent encourageant

Saleem Masih n’en croit pas ses oreilles lorsque les partenaires locaux de CSI lui annoncent une nouvelle inattendue le 3 décembre 2022 : grâce à un don généreux de la Suisse, sa dette envers la briqueterie a pu être entièrement remboursée ! Saleem, Irum et leurs enfants sont libres ! Pour pouvoir mener une vie autonome et devenir financièrement indépendant, Saleem Masih a même reçu une charrette et un âne avec lesquels il vend désormais des fruits et des légumes.

Saleem et Irum ont du mal à exprimer leur gratitude. Pour eux, la libération de la servitude est un miracle. Saleem revient sur le jour de sa libération, encore submergé par la joie : « C’est la première fois de ma vie que j’ai pu fêter Noël en homme libre. Jésus-Christ a béni notre famille ! »

Reto Baliarda